• chapitre 4

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    Dès le lendemain, elle décide de rendre, le jour même, une visite de courtoisie à la centenaire du village qui avait tant envie de lui parler. Seulement voilà, quand la vielle dame ouvre la porte, elle ne sait pas trop quel prétexte lui donner pour cette visite impromptu. Mais la vieille dame ne semble pas surprise le moins du monde.

    -Entrez voyons, entrez !

    -Merci, je passais dans le coin et je...

    -Mais non, mais non. Vous vouliez me parler. Entrez, entrez. Venez donc prendre le thé avec moi. Ça me fera de la compagnie. Asseyez-vous le temps que j’aille chercher l’eau.

    La vieille dame bien que très âgée, est pleine d’énergie, ce qui est plutôt exceptionnel à cette époque, et elle semble n’avoir besoin de personne pour recevoir ses invités. De plus elle manipule son fauteuil avec une grande habilité.

    La vieille Dame reviens avec un plateau sur les genoux chargé d’une théière ; deux tasses et des petits gâteaux ; Je les fais moi-même dit elle avec fierté en servant le thé.

    -vous savez, je comprends que vous ayez envie d’en savoir plus sur votre famille, car la maison appartenait bien à votre famille ? C’est se qui se raconte dans le village.

    -En fait il s’agit d’une partie de ma famille dont je n’avais jamais entendu parler.

    -Et bien moi je vais vous en parler. La Ririne m’en a empêché l’autre jour à la sorti de l’église. Mais j’ai encore toute ma tête et je sais ce que je dis.

    Puis sur le ton de la confidence, et avec un petit rire, elle ajoute en parlant plus bas comme si elle craignait qu’on l’entende :

    -La Ririne, elle n’aime pas que je l’appelle comme ça, mais je le fais exprès, pour l’embêter, c’est le diminutif de Zéphyrine, et elle à horreur de son prénom.

    -Zéphirine ? C’est pourtant un joli prénom, c’est très original.

    -C’était un prénom à la mode à l’époque. Il y a plein de prénom comme celui là qui ont disparus. Mais revenons à notre histoire. Qu’est-ce que vous savez déjà ?

    -Et bien j’ai appris que mon probable aïeul après avoir gaspillé sa fortune a, je dirais, vendu sa fille aînée, deux fois à des vieux messieurs fortunés, espérant ainsi récupérer leur argent. 

    -C’est malheureusement exacte. Cela arrivait souvent en ce temps là, c’était hon-teux .

    Puis avec enthousiasme elle ajoute. C’est une bonne chose que les jeunes se révoltent à notre époque. Après une telle envolée de la vieille dame, Mélanie se demande ce qui à pu lui arriver dans sa jeunesse. Mais elle garde bien de le lui demander.

    - Vous savez Mélanie. Je peux vous appeler par votre petit nom ? Je suis née à la toute fin du siècle dernier et j’en ai vu des changements dans ma vie. Le vieux Grigou, tout le monde l’appelaient ainsi Après la mort de sa fille aînée, la malheureuse enfant, que dieux ait son âme, enfin, s’il existe, après une très courte période de deuil, le monstre, a jeté son dévolu sur Miriam sa plus jeune fille. Mais celle-ci non seulement n’avait pas le même tempérament que sa sœur, mais avait déjà un amoureux secret. Vous pensez qu’elle n’allait pas se laisser faire. Et c’est là que cette histoire devient taboue. Car le père avait trouvé un vieux riche, prêt à épouser la jeune fille espérant ainsi une descendance, de préférence masculine afin de perpétré le nom. Je pense qu’il est inutile de réfléchir bien longtemps au sort qui lui était réservé. Un accident est si vite arrivé. Vous suivez mon résonnement, n’est-ce pas.

    -En effet, et dire que je fais partie d’une telle famille. Se désole Mélanie.

    -Pas tout à fait mon petit, pas tout à fait. La console la vielle dame, pas en ligne directe.

     Mais pour en revenir à notre histoire, le pèreà séquestré la petite, prétextant qu’elle était malade, mais personne n’était dupe. Tout le monde savait bien qu’il l’avait enfermée pour la garder jusqu’au mariage.

    -C’est vraiment triste, ça a dû être affreux le jour du mariage.

    -Et bien non, car le mariage n’a jamais eu lieu.

    -Jamais ? Mais alors que c’est-il passé ?

    Ça ... ( ?) ... En tout les cas, on peut être sûr que le vieux grigou, je l’appelle toujours ainsi, n’est pas revenu sur sa décision, c’est certain. Ce qui c’est réellement passé, personne ne le sait malheureusement. Certain disent que la pauvre enfant est morte de chagrin, et d’autre, qu’elle s’est enfui avec son amoureux, car voyez-vous, lui aussi a disparu, et ce du jour au lendemain.

    -Donc c’est probablement ce qui c’est passé.

    - Ma foi non, c’est bien triste mais je ne le pense pas.

    La vieille dame s’arrête de parler un moment, comme pour reprendre son souffle. Ou comme si ce qui va suivre, lui pèse énormément. 

    «- ce qui me fait douter, c’est que les parents n’ont lancé aucune recherche pour les retrouver. Car si les deux tourtereaux c’étaient enfuis ensemble, le père aurait fait remuer ciel et terre pour les rattraper.

    -Donc l’histoire se termine par la mort prématurée de ma jeune aïeule.

    -Je crains bien que oui. Réponds la vieille Dame.

    Pourtant en disant cela, elle garde un air mystérieux, comme si l’histoire ne s’arrêtait pas là. Elle marque, là encore, un temps d’arrêt, puis elle reprend :

    - Reste maintenant à savoir comment la jeune fille est morte,

    -Vous ne pensez tout de même pas que son propre père y est pour quelque chose ?

    -J’en ai bien peur, si. Car voyez-vous, si sa sœur à été inhumée dans le parc de la propriété, il n’y a rien qui ressemble à un tombeau en ce qui la concerne, elle. Et il y a encore un fait intéressant , c’est que le lendemain même de la disparition du jeune homme, la mère de la petite est soi-disant tombée malade à son tour, et elle  n’a plus jamais reparue dans le monde.

    -C’est troublant en effet.

    -Et comment !  Car la malheureuse est morte quelques mois suivant...  Dévorée par la folie.

    -Mais alors que s’est passé ? Demande Mélanie. « Est-ce que son mari à donné des explications à quelqu’un ?

    -Rien du tout ! Il a quitté la région avec armes et bagages comme on dit. Après quoi la maison est allez à son frère, qui est venu s’y installer avec sa famille, mais ils n’y sont pas resté longtemps, ils en sont reparti aussi vite qu’ils étaient venu s’y installer Ce qui est encore plus curieux. C’est qu’ils aient gardé la maison. Le fils et le petit fils sont revenus de temps en temps.

     

    On les a vu retourner le jardin à maintes reprises comme s’ils cherchaient un trésor. Mais ils ne sont jamais retournés dans la maison.

     

    Puis une nuit des jeunes gens sont entrés dans la maison abandonnée, pour y faire on ne sait quelles bêtises. Et ils ont déclaré avoir entendu des voix, il s’est dit qu’ils en seraient sortie plus vite qu’ils n’y étaient entré. Peut être avaient-ils bu avant, mais peut être pas, car la chose s’est reproduit quelques mois après. Après ça, on disait que la maison était hantée.

    La doyenne se tait un moment, comme pour laisser à Mélanie le temps de digérer la nouvelle, puis elle reprend :

    -Voyez-vous, les pires choses se sont dites depuis. On dit que le père aurait assassiné les deux amants, ce qui est plus que probable. Quand à la façon dont il se serait débarrassé des corps, il s’est dit à peu près tout et n’importe quoi. Le jardin a été retourné bien des fois depuis, et rien n’a été découvert. Les gens ont été jusqu’à dire que le vieux grigou se serait débarrassé des corps en les découpant en les dévorant, d’ou la folie de son épouse. Mais à mon avis, il se pourrait que les amoureux soient toujours dans la maison. Le ton employé par la vieille dame met Mélanie mal à l’aise mal à l’aise, mais elle n’en montre rien.

    Une fois rentrée chez elle, Mélanie se sent oppressée et pour cause. Ainsi, il se pourrait qu’il y ait deux cadavres où plutôt deux squelettes cachée dans sa maison. 

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  • Commentaires

    1
    marialis
    Mercredi 10 Octobre 2012 à 15:55
    j'aime, dans le style d'Alphonse Daudet...Mais dans un autre coin de France! A+
    2
    polgara2 Profil de polgara2
    Mardi 16 Octobre 2012 à 16:19
    Merci beaucoup marialis, pour ton com. C'est très encourageant cela me fait très plaisir.
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