• & 1 Un vrai fou !

     

     

     

    Au moment où on l’installa dans la machine, il commença seulement à se demander si en acceptant de servir de cobaye, il n’avait pas fait une erreur, pour ne pas dire une connerie. Mais après tout, ça n’en ferrait qu’une de plus. Il finissait par en avoir l’habitude, Il s’y était abonné depuis longtemps. Depuis tout petit déjà, il n’avait aucune conscience du danger. Un vrai cas pathologique disaient certains médecins. Probablement un besoin de provoquer la monté d’adrénaline que son corps ne savait peut être pas fabriquer avaient-ils supposé. Un cas intéressant en avaient concluent d’autres.

     Un fou, un vrai. Il prenait la ville pour un terrain de jeu, ou une piste de cirque.

    Il ne comprenait pas pourquoi il fallait demander la permission pour faire du saut à l’élastique sur un pond en ville, ou pour faire de la varappe sur un édifice public.

    Il avait adoré le jour où il était parti en deltaplane du haut de la plus haute tour et où il avait survolé le flot des voiture, ou cet autre où il s’était jeter du haut d’un des pilonnes d’un pont suspendu avec un costume style chauve souris qu’il avait confectionné lui-même… Bon d’accord, cette fois ci il avait failli mourir noyé, mais quel pied !

    S’il avait pu, il aurait joué les funambules sur les fils à haute tension.

     

     

    A force de faire ses pitreries, il avait fini par faire un séjour en prison. Pourtant il avait été prévenu de nombreuses fois. La peine n’était pas bien grande, juste histoire de:

     « …Vous remettre les idées en place et de vous faire admettre que la loi c’est la loi, et que les règles établies doivent être respectées ! » lui avait dit la juge à la voix de crécelle !

    « Quelle grosse conne ! »

     Il n’était encore qu’un jeune étudiant, mais elle avait refusé d’en tenir compte. Bon d’accord, il reconnaissait que la dernière de ses “expériences’’, comme il les appelait, avait provoqué un bel accident qui avait faillit démolir plusieurs personnes Il avait reproduit le coup du delta-plane au dessus des voitures. Mais cette fois il avait décidé de se munir d’une fusée de sa fabrication accrochée à son dos pour aller plus vite. Résultat : un bel atterrissage forcé en plein trafic sur le dos d’un motard qui n’avait pas du tout, mais alors pas du tout apprécié. Il avait encore des equimoses sur le visage quand la juge l’avait jeté aux orties. Comme si la prison rendait meilleurs. L’ennui c’est qu’on y mélange n’importe qui, n’importe comment. Les inoffensifs comme lui, avec des criminels dangereux.

    C’est comme ça qu’il avait jeté sans le vouloir son avenir à la poubelle.

    Au début, il avait cru devenir fou.

    Claustrophobie !

    Il avait besoin de sensations fortes, de liberté, de prendre des risques, de voler comme un oiseau. Il lui manquait sa dose d’adrénaline.

    Il aurait pu déprimer complètement mais c’était une vraie tête de mule, et il avait su trouver ce qui lui manquait. La prison lui avait offert un autre terrain de jeux.

     

    Finalement, il avait comblé son manque d’adrénaline par de nouvelles expériences, y compris artificielles.

    La prison l’avait transformé en une bête féroce toujours prête à faire le coup de poing. Il savait comment provoquer, et comment répondre aux provocations. Il avait élaboré sa propre technique de combat. Après avoir été la risée de la meute enfermée, il en avait acquit l’admiration. Du moins, c’est ainsi que son égo le percevait. En peu de temps il avait appris à être un caïd, ce n’était plus le même homme. Parfois il le regrettait, mais il avait sa dose d’émotions fortes, et cela le réconfortait.

    Il avait fini de se détruireen plantant un couteau improvisé dans le ventre d’un sale type, un peu trop “entreprenant’’. Il y avait gagné un allongement de sa peine.

    Ses études, ses projets d’avenirs… Terminés !

    Mais sa réputation de type complètement barge, lui avait sauvé la mise. Son histoire avait glissée dans l’oreille d’il ne savait qui, et un jour, on lui avait proposé de participer à quelques expériences scientifiques en échange d’une libération prématurée. Il avait accepté sans réfléchir (comme s’il savait le faire). Plus vite il serait libre, plus vite il pourrait reprendre ses “divertissements’’ favoris. Il avait hâte de recommencer, car il souffrait de terribles migraines, sauf quand il mettait sa vie en danger. L’adrénaline provoquée semblait être un remède efficace. De plus, on lui avait certifié que les tests “absolument inoffensifs’’ auxquels il allait participer   devaient aboutir à l’élaboration d’un anti migraineux.  

    C’est à cause de ces fichues migraines qu’il s’était fait piéger. Il avait accepté le protocole. Il n’était pas contre le fait d’être le premier à bénéficier d’un traitement révolutionnaire.

    Il avait vite compris qu’on s’était foutu de lui.

    Il n’était qu’un inconscient qui aimait relever les défis les plus dangereux et les plus loufoques pour ne pas dire les plus cons Mais là, il avait dépassé les bornes.

     

    à suivre >>

     

    à suivre

     


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