• paragraphe 1(Enfin libre)

    ( petite note de l'auteur, des nouvelles que j'ai écrites, ce n'est, pas du tout ma  préférée)

     

    ELLEBORE

     NB : Après avoir publiée cette nouvelle sur le net, je l'ai reprise  en changeant certain passage et le nom de certain personnage
             Suite au transfert  kazeo>Eklablog  j'ai dû reprendre rubrique par rubriques , paragraphe par paragraphe afin de rééditer
             les liens. Or, il est arrivé parfois que  la mis en page en soit complètement perturbée, m’obligeant à aller chercher
             les textes sur mon dossier world ( faire un simple copier coller étant plus rapide que de tout refaire sur l'éditeur )
            MAIS: le problème est que  j'avais oublié que j'avais changé des noms, Donc il se peut que vous tombiez sur des noms
            de personnage qui n'ont rien à voir avec ce que vous étiez en train de lire. J'ai tout repris, mais il se peux qu'il y ai quelques oublie. Merci de m'en avertir.
                       I'm sorry
     
     
     

    « Mon vrai nom c’est  Aliénor, (je déteste !) Mais on m’appelle Ellébore.  J’ai un peu plus de vingt ans, Je sors de prison pour un crime que je n’ai pas commis  voilà pour l’essentiel »

     
     

    Un jour, surprise inattendue, elle avait eut une visite, on vint la chercher, et sans aucun mots d’explication, une gardienne odieuse, la fit entrer dans la petite pièce réservée aux visites, un homme sinistre l’y attendait, il était très grand, raide, et impassible, aux cheveux et yeux noirs, figé comme une statue
    -C’est votre avocat ! Lui avait lancé la surveillante, avant de refermer la porte derrière elle.
    - Et qui êtes-vous ?
    -On vient de vous le dire, je suis votre nouvel avocat.
    Il tendit une main blanche vers elle :
    -Et bien, asseyez-vous.
    -Je n’ai pas demandé d’autre …
    -Votre avocat à eu, comment dire, un regrettable accident. Répondit-il, avec un rictus, qui l’effraya un court instant. J'ai demandé à le remplacer bien que je sois un avocat privé
    -Mais je n’en ai pas les moyens de…
    -Je ne vous ferais pas payer. Je vais être franc avec vous, votre affaire à été tellement médiatisée que la publicité que je me ferais en vous faisant libérer, servira à couvrir largement les frais.
    -Oh je vois !
    -Allons ne prenez pas cette air blessé, Ellie ! Vous permettez que je vous appelle par votre petit nom ?
    -Oui, il y a bien longtemps qu’on ne m’avait pas appelée ainsi ;
    -Je sais, et je comprends, cette manie de donner des numéros de matricule aux humains ça me …
    Il ne fini pas sa phrase, il eut encore un rictus, dégoûté cette fois ci, et elle eut l’impression de lire une immense tristesse dans son regard. Elle se dit que peut être qu’elle ne savait plus interpréter les expressions de visages.
    -Et voyez-vous il y a deux sortes d’avocats, ceux qui ne cherchent que le profit, et ceux qui ont la vocation…
    « Sympa pour les confrères »
    …et je crois que je fais parti de ceux-là., enfin je crois. Voyez-vous je n’ai pas attendu votre autorisation pour m’occuper de vous : votre procès sera bientôt révisé. Je sais, il vous faut un peu de temps pour réaliser ce qui vous arrive, mais je vous promets que vous n’êtes pas en train de rêver. Dans moins d’un an vous serez dehors, avec une petite sommes, d’argent en guise de dédommagement pour le tord qu’on vous a causé. Et quand je dis petite... Vous me comprenez n’est-ce pas ?
    En fait, non, elle ne comprenait rien du tout.
    -Qu’est-il arrivé a mon ancien…
    -Votre avocat ?
    Décidément c’était une manie chez lui de ne pas laissez les gens finir leurs phrases.
    - Voyez-vous le temps me manque, et je suis très pressé. Dit-il comme pour se justifier. Votre avocat, continua-t-il, est décédé dans des conditions tragiques. –encore un rictus-
    Il lui expliqua avec force détails que celui-ci s’était tué en se prenant les pieds dans le tapis de la salle de bain, en tombant il s’était retrouvé avec la tête dans le tambour du lave-linge, qui était resté ouvert, avait accidentellement mis le mécanisme en route et comme la sécurité de la machine avait une défaillance, celle-ci s’était mise en route lui arrachant simplement la tête. Pendant qu’il lui racontait la scène lentement et avec forces détails…
    « Pour un homme pressé au point de ne pas laisser les autres finir leur phrases »
    … Il avait encore eut ce rictus à plusieurs reprises, comme s’il en éprouvait du plaisir.
    Elle s’attendait à le voir éclater de rire, en lui balançant au visage « Je vous ai bien eu. »
    Elle se demandait s’il ne se fichait pas de sa figure. Mais non, il avait l’air on ne peut plus sérieux.
    Elle avait rejoint sa cellule, perplexe, elle ne savait pas si s’était vrai ou si s’était une sale blague du personnel pénitencier, idée qu’elle rejeta aussitôt ; les détenus avaient quand même des droits, alors elle se dit que c’était vrai. Un peu d’espoir, ça ne fait de mal à personne.
    Avant qu’elle rejoigne sa cellule, il avait ajouté juste avant qu’on referme la porte qui les séparait :
    -Au fait, l’avocat d’état aussi s’est tué. Dans un accident de voiture, il a traversé le par brise et s’est tranché les carotides Il est mort en se vidant de son….
    Cette fois ci, c’est lui qui eut la parole coupée. La gardienne avait fermé la porte mettant fin à leur entrevue. Le temps imparti était écoulé et on ne laissait jamais ne serait-ce qu’une seconde de plus.
    « Bien fait !» l’idée que l’avocat d’état soit mort la réjouissait presque. Depuis son procès, elle avait une véritable aversion pour le boulot de ces types. La rancœur lui donnait à tord ou à raison l’impression que leur fonction consistait à enfoncer au maximum les accusés, mais cette idée n’engageait qu’elle.

    *****
    Son avocat avait promis, et tenu parole. Elle s’était retrouvée libre aussi rapidement qu’elle s’était retrouvée enfermée. Il y avait eut un autre procès, la date avait été si proche qu’elle se demanda si son nouvel avocat n’avait pas employé des moyens fallacieux pour accélérer le processus. Argent, chantage, menaces ? Peu importe, elle s’en fichait, le résultat était là. Elle avait quand même perdu plus de deux années de sa vie.
    Tout au long du procès, son avocat n’avait cessé de lui chuchoter des conseils et des explications sur les procédures, d’une façon qui lui déplaisait fortement. Ça lui donnait l’impression d’être une ingrate, mais il s’approchait un peu trop près d’elle à son gout, lui soufflant dans le cou quand il parlait, et elle prit le reflex de mettre sa main sur son cou chaque fois qu’il se penchait vers elle pour lui parler.
    Pendant le procès, elle regarda l’assemblée des personnes venues assister au procès, par curiosité pour la plupart.
    Le box des accusés était placé sur la droite de la salle, de ce fait elle était parfaitement visible de tous. Plusieurs personnes la fixaient avec une insistance qui la mettait mal à l'aise. Elle s’efforçait de les ignorer, malgré ses efforts, son regard était attiré vers elles comme un aimant. L’un deux la fixait avec insistance, et lorsque leurs regards se croisèrent il se passa la langue sur les dents, sans doute quelqu’un qui souhaitait voir sa peine alourdie. Elle eut un frisson quand elle aperçu un bref échange de regard avec son avocat. Elle eut l’impression qu’ils se connaissaient. Une fois encore elle se dit que l’enfermement avait sans nul doute altéré son jugement des choses. Probablement un début de folie. Elle avait beau chercher, elle ne voyait pas la personne qu’elle cherchait, son amie Sacha, sa colocataire qui lui avait promis de veiller jalousement sur le peu d’affaire qu’elle possédait. Sans nouvelle d’elle depuis plusieurs mois, elle espérait qu’il ne lui était rien arrivé de fâcheux.
    -Ellie !
    Il venait encore de lui souffler dans le cou. Elle n’en revenant pas de s’être presque assoupie. Comme si c’était le moment !
    Elle se leva en vacillant, sans trop savoir si c’était à cause de l’incertitude ou de la fatigue, elle n’avait guère dormi ces derniers jours.
    Elle se retrouva dans une pièce vide, ou presque avec son avocat qui essayait de la rassurer. Une attente insupportable de plusieurs heures
    Puis à nouveau dans le box debout à attendre le verdict. Elle garderait de ces dernières heures un souvenir haché, comme s’il en manquait des morceaux.
    -Ça va Ellie ?
    -Euh oui je crois, je ne me souviens pas d’être revenu.
    -peut être parce vous avez dormi pendant l’attente. Vous êtes très fatiguée.
    Puis le verdict, il lui fit un clin d’œil discret. Verdict désormais sans surprise.
    -Non coupable.
    ...Enfin…

     

    Elle dû toutefois retourner à la prison, à contre cœur, pour récupérer ses affaires. Elle vida sa cellule avec la crainte d’y être à nouveau enfermer. Il n’y avait pas grand-chose à emporter. Elle emporta un livre que l’avocat lui avait apporté de la part de Sacha, le bloc note les enveloppes et les timbres, qui lui avait servi de seul lien avec l’extérieur, les quelques photos qu’elle avait eut le droit de garder, et elle jeta avec plaisir dans la poubelle les affaires de toilettes de mauvaise qualité fournie par la prison. La surveillante lui tendit la pochette contenant la carte de crédit fournie aux personnes sortant de prison suite à une réhabilitation, une carte noire, sur la quelle était inscrit « Réhab » en grosse lettre dorées. Ainsi qu’une enveloppe déjà ouverte et lue, comme d’habitude. Elle contenait une courte lettre avec ces simples mots :
    ...Je t’attends...

     à suivre >>  " LE RETOUR"