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Par Polgara le 8 Avril 2013 à 11:21
Au cours des mois qui suivirent, Raoul paraissait de plus en plus malade, parfois il semblait allé mieux mais ça
ne durait pas longtemps. Le contraste entre les deux périodes était saisissant. Très souvent le mieux durait
moins longtemps. Il semblait fatigué en permanence. Malgré cela il continuait de travailler. A la longue,
elle se demanda s’il partait vraiment travailler ou s’il passait ses journées à l’hôpital pour y passer des examens
ou y subir des soins.Quand l’automne arriva Raoul était tellement fatigué qu’il semblait avoir vieilli, d’une dizaine d’années
, il ne tenait plus debout, et était souvent obligé de rester au lit, et surtout, il semblait complètement angoissé,
et n’avait plus aucun appétit*****
L’automne amena les araignées avec lui, « les grosses rugueuses » comme elle les appelait. Celles qui rentrent
se mettre au chaud quand la température baisse à l’extérieure.Un jour alors qu’elle faisait le ménage dans la chambre de Ludgor, elle vit une de ces grosses araignées courir
sur le plancher. Tétanisée dans un premier temps, elle décida de la tuer, pas question de laisser un monstre
à proximité. Comme la plupart des phobiques, elle s’imagina avec horreur que l’arachnide allait forcément lui
courir dessus à un moment ou un autre.Armée d’un vieux magazine, elle la poursuivit avec la ferme intention de le lui jeter dessus. Elle jeta le magazine,
et rata se cible. Affolée, la pauvre bête grimpa le long du pied de l’armoire et trouva le moyen de se glisser
à l’intérieur. Ellie tressaillit
à l’idée de voir l’araignée lui échapper. Elle était trop effrayée par ces bêtes pour la laisser en vie. Elle hésita
entre l’idée de la laisser en vie, et celle de fouiller dans l’armoire de Ludgor, chose qu’elle ne serait jamais
permis. Pour Ellie , les araignées étaient une vraie phobie, et une vraie terreur irraisonnée pris le dessus et bien
que se sentant coupable, elle ouvrit l’armoire. Pas question de la laisser en vie ! Elle espéra que Ludgor ne
rentrerait pas plus tôt que d’habitude. Elle déplaça les vêtements qui étaient pendus avec des gestes hésitant,
supposant que la bête était cachée dans l’un d’entre eux et qu’elle allait forcément se jeter sur elle.
Elle poussa un cri quand elle la trouva enfin. Elle poussa un deuxième cri quand l’écrasa avec sa chaussure, ça fit
un craquement sinistre.
Puis un troisième cri quand elle découvrit les restes éparpillés de sa victime.
Maintenant il fallait nettoyer, comment expliquer la présence d’une araignée écrasée dans le fond de l’armoire de
Ludgor ? Il aurait fallu qu’elle avoue avoir en quelque sorte fouillé dans ses affaires. Même mortes les araignées
lui faisaient peur. Avec un gant pour faire la vaisselle et un vieux chiffon elle attrapa les restes, puis jeta le
chiffon à la poubelle sans regarder ce qu’il y avait à l’intérieur. Maintenant il fallait nettoyer les salissures. Plus
facile, en espérant qu’il ne resterait pas de marques. Fait exprès, le crime avait laissé des traces en plein milieu
et était parfaitement visible
. Elle parvînt quand même à effacer les effacer. C’est donnant un dernier coup de chiffon qu’elle fit tomber un
morceau de bois qui était placé dans le travers, et qui semblait avoir été mis là pour maintenir les planches
disjointes du fond. Une réparation de bien mauvaise qualité. Elle s’aperçut qu’en fait, qu’il avait été placé là
pour dissimuler une targette, dans le fond de l’armoire. Imprudente, elle la fit glisser, et comme elle s’y attendait,
une moitié du panneau pivota. Une porte ! Il y avait une porte dans le fond de l’armoire. Elle ne pu résister à la
curiosité, elle passa de l’autre coté.
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