• De l'autre bout de mon museau,
    De mon museau noir et mouillé,
    De l'autre bout de mon museau,
    Je les regarde se régaler.

    De la salade et du paté,
    De la bonne viande assaisonnée,
    Des bons légumes frais et varié,
    Un beau gâteau pour terminer.

    Mais Moi, moi je n'en ai pas,
    C'est normal, je suis le chien!

    Ils rient de m'entendre soupirer,
    Enfin, on me donne à manger,
    Un peu de viande et de purée,
    Des bas morceaux gras et brûlés.


    Pas de noel, pas de cadeau,
    Pas de bougie sur un gâteau,
    Pas de vacances, et pas d'ami,
    Pas de visite, pas de sortie.

    Bien sûr puisque,
    je ne suis que le chien.

    J'aimerais bien en avoir aussi,
    De ces belles choses, bonnes et jolies,
    Un chien voisin à des habits,
    Mais lui, c'est un chien tout petit,

    Un autre encore, est mieux nourri,
    Mais lui c'est un chien plus joli,
    Cadeaux, Gâteaux, bougies, amis,
    Moi je n'ai rien de tout ceci.

    Parceque je suis,
    Qu'un simple chien.
     
    J'ai des vieux jouets tout abimés,
    En plus je n'ai même pas de lit,
    Je n'ai pas droit au beaux habits,
     
    Le chat lui a un beau collier,
    Une médaille pour le retrouver,
    Souvent il me fait des calins,
    En cachette, quand ils sont loin,
    Pour pas qu'on le traite de vilain,
     
     
    Parcequ'un  vrai chat,
    N'aime pas les chiens.
     

    J'ai mon coussin vieux et crevé,
    J'ai mon placard dans le grenier,
    J'entends des enfants s'amuser,
    Courir, chanter, et rigoler...

    Et moi... Je sais... Je leur ressemble...
    J'ai des pensées...Et j'ai un coeur...
    J'ai des blessures sur mes bras...
    Et des brûlures sur mes jambes...
    Un petit nez, bleu, et trempé.
     
     
    Car moi...moi
         Ils m'appellent...

    <<Lechien>>
     
                                                          Véronique Cirillo-Monnier
     
                                                                                                 
     

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  • L'erreur

     

    ♪ ♫ ♪ ♫ ♫ ♪

    « dix araignées sur un mur, dix araignées sur un mur, quand l’un d’elle tombera,
    combien il en restera ? ♫ ♪
    Neuf araignées sur un mur, ♫ ♪  neuf araignées sur un mur
    ,quand une d’elle tombera ,♫ ♪   combien il en restera ?
    ♫ ♪ Huit araignées sur un mur, ♫ ♪   huit araignées sur un mur…♫ ♪ …»

     

     

     PROJET TELEPORTATION ;

     

    NOTES :

     

    9 juin :

     

    Après mes deux ans de travaux acharnés, j’arrive enfin au but. Les deux appareils sont enfin près. Ce soir je suis épuisé, je commence les expériences demain.
    Tiens avant de me coucher, je regarderais le film « La mouche ». Après tout c'est ce film qui m'a donné l'idée de faire cette expérience. 

     

    10 juin :

     

    J’ai très mal dormi, trop pressé de commencé les expériences. Je commencerais par des choses inertes : des pierres pour commencer, puis des objets, ensuite des insectes, des animaux, puis à la fin par moi-même.

     

    Plus tard :

     

    L’expérience avec la pierre n’est pas concluante, c’est le moins qu’on puisse dire. J’ai retrouvé du sable dans le deuxième appareil. Une consolation toutefois, l’appareil téléporte, mal, mais ça fonctionne. Il faut que je remédie à cet échec.

     

    19 juin :

     

    Après de nouvelles recherches, je parviens enfin à téléporter une pierre sans l’endommager. Les pierres arrivaient sous forme, de sables puis sous forme de petits cailloux. Maintenant même le calcaire minéral pourtant si fragile parvient intacte. Même en mettant plusieurs pierres elles arrivent toutes à l’identique qu’au départ. C’est très encourageant. Par contre il faudrait que je dorme un peu.

     

    25 juin :

     

    Après quelque petites mises au point, je parviens à déplacer des objets manufacturés. J’ai commencé par une boite de craies. Puis j’ai déplacé stylo, calepin chaussures, en cuir les chaussures, le cuir étant d’origine animal j’ai jugé bon de faire cette essaie. J’ai essayé avec tout ce qu’il y a dans mon labo de fortune, et qui pouvait entrer dans l’appareil n°1. (Précision inutile car les deux appareils sont parfaitement identiques). Reste à savoir comment des organismes vivants supporteront le voyage.

     

    30 juin :

     

    Hier j’ai essayé avec toutes sortes de fruits et de légumes. J’ai mis d’abord une orange dans une boîte fermée, je n’avais pas envie de trouver  du jus sur les parois de l’engin. RAS.
    La boîte ne s’est même pas ouverte. Puis j’ai continué avec d’autres légumes, fruits, de toutes sortes, même avec un compotier mélangé, je n’ai eus aucun problème. J’ai fais ça toutes la journée. Un vrai gamin quand j’y pense, je rigolais comme un môme devant un sapin de noël.
    C’est un signe de fatigue, mais je ne peux pas dormir plus de quatre heure par nuit. J’arrive au bout et je suis fébrile, trop pressé et trop anxieux à la fois. Je me reposerais quand mon travail aura abouti.

     

    1er juillet :

     

    J’ai acheté un hamster et un lapin pour tester la nourriture téléportée, je n’ose pas encore tester sur moi. Je téléporte leur nourriture avant de leur donner à manger. Prochaine étape, des insectes. Je prendrais des mouches, et je prendrais des araignées pour manger les mouches.

     

    3 juillet :

     

    J’ai testé sur les mouches, je n’ai eus aucun problèmes même avec plusieurs mouches ensemble ; j’ai hâte d’aller plus loin. Mais il faut que je résiste, j’ai tellement envie de tester sur moi. Parfois ça me fais peur.

     

    10 juillet

     

    J’ai mis les mouches et les araignées dans un vivarium, j’ai téléporté les mouches, les araignées, toujours séparément, et une par une à chaque fois.
    J’étais tellement content, que je n’arrêtais pas de chantonner cette comptine idiote (comme si une comptine pouvait être intelligente).
     

    «♫ ♪ Dix araignées sur un mur, dix araignée sur un mur, quand l’une d’elle tombera, combien il en restera ?... Neuf araignées sur un mur, neuf araignées sur un mur … ♪ ♫  »
     
     
     
      Les araignées mangent les mouches, et tous va bien.

     

    25 juillet :

     

    Riri le hamster et Jerry le lapin vont très bien, ils supportent parfaitement la nourriture téléportée. Puis j’ai changé leur alimentation pour voir si le fait d’ingurgiter de la nourriture ayant voyagé aurait changé leur façon de digérer. RAS.
    C’est parfait.
    Il me faut un autre animal pour faire le premier test sur un organisme complexe ; Je ne peut pas tester sur les sujet n° 1 et 2 autrement dit Riri et Jerry.

     

    27 juillet :

     

    Je reviens du refuge pour animaux. J’y ai ramené un petit chat roux, j’ai pris le plus miteux que j’ai pu trouver, comme ça je n’aurais pas trop de culpabilité en cas d’échec cuisant.

     

    27 juillet soir :

     

    Le petit chat va bien. J’ai même fais l’expérience plusieurs fois, il adore ça ;
    De toute évidence, ça ne provoque aucune douleur ; Quand il est sorti de l’habitacle n°2 la première fois, il ronronnait comme un fou. Maintenant, il n’arrête pas de miauler en tournant autour de l’appareil. Et il s’y frotte le menton sans arrêt ce qui en langage de chat signifie « ça, c’est à moi » C’est une façon de marquer son territoire.
    Ça me donne encore plus envie d’essayer sur moi.
     
     
    «♫ ♪ Dix araignées sur un mur, dix araignée sur un mur, quand l’une d’elle tombera, combien il en restera ?... Neuf araignées sur un mur, neuf araignées sur un mur… ♪ ♫  »
     

     

    30 Juillet :

     

    Je n’ai pu patienter que trois jours à peine pour passer à l’expérience suivante. Pas très sérieux je sais. Il aurait fallu attendre je pense quelque jours encore.
    Comme Riri et Jerry , “Lechat’’ (c’est son nom) est nourri de nourriture ayant voyagé.
    Sur ce point je peux enfin certifier que la réussite est totale.
    La nouvelle expérience à été là aussi un succès : J’ai enveloppé Lechat dans une serviette et j’ai téléporté le tout en croisant les doigts.
    Résultat : sujets arrivés à l’identique qu’au départ.

     

    31 Juillet :

     

    Je n’ai pas résisté plus longtemps, J'ai fais l’expérience sur moi. Maintenant je comprends la réaction du chat. C’est euphorisant à souhait, relaxant. Ce qu’on ressent ; c’est comme si on était caressé savamment par des dizaines de mains. C’est formidable, j’ai refait l’expérience plusieurs fois. Et je suis en pleine forme. Ma fatigue à disparue. C’est tellement plaisant.

     

    1er Aout :

     

    C’est une catastrophe ! J’ai fais l’expérience en mélangeant les espèces vivantes. Une mouche et une araignée. Comme je l’ai fais avec la nourriture. Et à l’arrivée il n’y avait plus qu’une seule, comment dire ? Créature. Les deux espèces ont fusionnée, elles se sont mélangées pour ne faire plus qu’une seule entité. C’est horrible. J’espère pour elles qu’elles n’ont pas eut conscience de ce qui leur était arrivée.
    J’ai obtenue une sorte d’araignée avec des ailes et des gros yeux rouge, qui n’a pas survécu et qui est tombée en poussière au bout d’une heure à peine.
    Ceci prouve que les voyages mixtes ne sont pas possibles. Du moins pour l’instant. C’est étrange car avec des végétaux cela ne pose aucun problème. Il faut que je reprenne les travaux.

     

    1er Septembre :

     

    Pas moyen de remédier au problème. J’ai travaillé sans relâche ne dormant qu’une heure d’affilée à la fois. En plus, cette machine est dangereuse, je suis complètement accros, c’est devenu une vrai drogue. J’en suis à dix voyage par jour, et encore en luttant pour ne pas en faire plus. J’ai refais l’expérience encore et encore, j’ai obtenue des tas d’araignées ailées aux yeux rouges et globuleux. Des choses horribles qui heureusement ne vivent pas longtemps.
    J’arrête les expériences pour l’instant, et je reprends les travaux. Je vais essayer de ne plus faire de voyage, après tout, ce n’est qu’une question de volonté.

     

    «♫ ♪ Dix araignées sur un mur, dix araignée sur un mur, quand l’une d’elle tombera, combien il en restera ?... Neuf araignées sur un mur, neuf araignées sur un mur quand l’une d’elle tombera… ♪ ♫  »

    31 Aout :

     

    J’ai libéré les araignées, et les mouches qui restaient. Il faut que je détruise cette machine elle est en train de me rende fou, maintenant je ne dors plus du tout.et je ne parviens pas à me passer de voyage ; ce n’est pas seulement dû à cette sensation de caresse, non, il y a autre chose, et je ne sais pas ce que c’est.

     

    5 Septembre :

     

    Je ne trouve pas la solution au problème. C’est tellement injuste, j’étais si près du but. Mais je ne peux pas la laisser ainsi. C’est bien trop dangereux. Et je n’accepterais jamais de joindre mes travaux à ceux de quelqu’un d’autre, C’est Ma Machine, c’est Mon invention, c’est Mon travail. C’est à moi que l’honneur doit revenir ; à moi à moi à moi et à personne d’autre !!!

     

    6 Septembre :

     

    Je crois que je viens de voyager pour la dernière fois. Cette fois ci la sensation était horrible, comme des décharges électriques dans tout le corps.
    Une forme d’overdose ? Très probablement. En attendant, c’est un mal pour un bien, je n’ai plus envie d’y retourner.
     

    «♫ ♪ Dix araignées sur un mur, Dix araignées sur un mur, quand l’une d’elle tombera, combien il en restera ?... Neuf araignées sur un mur, neuf araignées sur un mur quand l'une d'elle tombera, combien il en restera ?… ♪ ♫  »

    10 Septembre :

     

    Ça fait trois jour que je suis malade comme un chien ; On dirait que j’ai avalé de la gélatine en grand quantité. Je vomi une sorte de substance gluante. Il faut dire que je suis enrhumé ; J’ai une sorte d rhinite que je n’arrive pas à moucher comme chaque fois que je suis enrhumé. Les mucosités me tombe dans le cou pendant que je dors (car j’ai retrouvé le sommeil et dors même beaucoup) et le matin j’ai la gorge pleine de filament blanchâtre dont j’ai du mal à me débarrasser. Je ne sais pas trop si ça sort de l’estomac ou des poumons. Mais en tout cas, c’est très désagréable.

     

    15 Septembre :

     

    J’ai encore vomi. Enfin quand j’écris ça, c’est une façon de parler, car je ne sais pas ce que sont ces mucosités.

     

    18 Septembre :

     

    Les vomissements ce sont enfin calmés. Enfin ! J’arrive même à manger à nouveau. Chose étrange, j’ai envie de viande séchée.
    20 Septembre :
    Je ne comprends pas ce qui m’arrive, ce matin en me rasant, j’ai constaté que la couleur de mes yeux avait changée. Ce beau bleu qui faisait craquer les filles est devenu beaucoup plus foncé.

     

    25 Septembre :

     

    « Dix araignées sur un mur, dix araignées sur un mur, quand l’une d’elle en tombera, combien il en restera ?  Neuf araignées sur un mur, neuf araignées sur un mur, quand l’une d’elle en tombera, combien il en restera ? Huit araignées sur un mur, huit araignées..... »

     

    Ca fait trois jour que j’ai cette comptine dans la tête. Elle c’est imposée dans mon esprit, insidieusement, et maintenant elle s’incruste, comme si une partie de mon esprit voulait me dire quelque chose. Quelque chose d’horrible que je ne veux pas entendre. Que je ne veux pas admettre

     

    28 Septembre :

     

    « Neuf araignées sur un mur, neuf araignées sur un mur quand l’une d’elle tombera, combien il en restera ?… »

     

    -Mes yeux sont de plus en plus foncés. Et j’ai des démangeaisons sur tout le corps. Je n’arrive pas à me résoudre à voir un médecin, tout cela résulte de mes voyages, il ne pourra rien y faire.

     

    30 Septembre :

     

    « Huit araignées sur un mur, Huit  araignée sur un mur… Quand l’une d’elle tombera… »

     

    -Maintenant ce sont mes dents qui me posent problème. J’ai des sortes de deux petits crochets qui apparaissent entre les deux paires d’incisives.et mes iris sont désormais noir comme de l’encre. Tellement noirs que le blanc de ma cornée en parait bleue ;

     

    1er Octobre 2 heure du matin :

     

    « Sept  araignées sur un mur, sept araignées sur un mur… »

     

    -A quoi bon me mentir encore ? J’ai enfin eus le courage de faire ce que j’aurais dû faire des le début, dès la première crise de vomissement.

     

    « six araignées sur un mur six araignées… »

     

    J’ai pourtant vu et revu le film « La Mouche » dans ses deux versions. Et j’ai fais attention. Je l’ai pourtant inspecté ce putain de caisson n°1. Oh oui je l’ai inspecté avant de rentrer dedans. Je l’ai inspecté à chaque fois, à chaque voyage.

     

    « Cinq araignées sur un mur, cinq araignées… »

     

    -MAIS PAS LE N°2 !!

     

    « Quatre araignées sur un mur … »
    -Et j’ai vu, oui j’ai bien vu, une ébauche de toile d’araignée dans ce putain de caisson n°2.
    Oh seigneur ! C’est atroce ! J’ai fusionné avec une araignée.
     
     
                                                                                                                                   à suivre ... La transformation  >

  •  La transformation ;     3 Octobre ;   « Six araignées sur un mur six araignées… »     Au début, j’ai cru que je m’étais affolé pour rien, du moins je l’espérais. Mais non, j’en ai eus la preuve. J’ai encore vomi, enfin c’est ce que je croyais jusqu’à ce que je fasse las analyses. J’ai étudié au microscope cette espèce de chose gluante et filandreuse. Et je dois me rendre à l’évidence qu’il s’agit belle et bien d’une substance qui s’apparente à de la toile d’araignées. Maintenant je produit des fils longs, collant et d’une solidité redoutable.   5 Octobre,   Je constate que je suis comme « immunisé » contre les fils. Comment dire ? Je peux en faire des pelotes, comme des pelotes de laine, je peux emballer des choses, de façon solide et hermétique. Les fils collent à tous ce qu’ils touchent, mais chose étrange (est-ce vraiment étrange ?) ils ne collent pas contre ma peau.           8 Octobre,   Je m’y attendais. J’arrive maintenant à produire les fils à volonté. Je suis en train de me transformer, Jusqu’où cela va-t-il aller ? Comment vais-je finir ? J’ai hâte de le savoir. Je devrais être effrayé. Quoique ça m’arrive parfois, mais ça ne dure pas, mon esprits de scientifique, est plus passionner par cette palpitante expérience, d’autant que je suis à la fois le sujet et l’explorateur. Je peux donc étudier tout à mon aise cette chose incroyable qui est en train de se produire.   11 Octobre,   « Cinq araignées sur un mur, cinq araignée… »   Il est arrivé un malheur hier et ça me rend très malheureux. C’est horrible, ce que j’ai fais est horrible !   Je ne comprends pas comment une telle chose à pu se produire. Je n’ai pas pu me contrôler : Alors que je caressais le petit chat, J’ai eu une sorte de pulsion et je l’ai mordu. C’est comme ça que je me suis rendu compte que les crochets qui ont poussés entre mes incisives produisent un venin mortel. J’ai tué le petit chat ! J’ai caressé longtemps le petit corps devenu tout mou, et j’ai pleuré, tellement pleuré, qu’il en était tout mouillé. Et j’ai comme par instinct « vomi » dessus. En fait je l’ai enveloppé dans un cocon de toile, fait de long fils, transparents et blanchâtres, solides et luisants. Et je suis allé déposer la chrysalide à la cave, dans son petit panier, et j’ai mis sa petite balle avec le grelot, avec laquelle il aimait tant jouer, à coté de lui. Dommage, j’aimais bien ce petit animal.   12 Octobre,   J’ai libéré le hamster et le lapin. Ils trouveront bien quelqu’un pour les adopter ; Je n’ai pas envie qu’il leur arrive la même chose.     15 Octobre,   C’est affreux ! Je suis devenu incontrôlable ! Hier j’ai eu envie de me faire une fille ! Enfin, j’avais la trique quoi. Et là, je suis allé chercher la chrysalide du petit chat à la cave. J’avais l’intention de l’offrir à la fille que j’aurais ramené chez moi dans le but de la… enfin bref. Et par instinct, je me suis mis à emballer la chrysalide, enfin, je devrais plutôt dire, le cocon. J’ai emballé le cocon comme un paquet, mais avec du papier cristal. Une couche, puis deux puis trois, encore et encore…Je suis devenu fou. Certaines araignées mâles font cela avec une mouche et l’offre à la femelle avant l’accouplement, ainsi le mâle ne se fait pas dévoré par leur partenaire après l’acte. Le temps que l’araignée femelle mais pour “défaire le paquet’’ le mâle est déjà parti. Malheur à celui qui n’a pas pris assez de précaution. J’ai laissé le paquet à la maison, et suis allé aux putes car je n’avais pas envie d’attendre. Mais qu’est-ce que j’ai écris ? « Aller aux putes » ! Jamais je ne me serais permis un tel langage avant ma mésaventure, même pas une telle pensé. Enfin bref ! Nous avons fais ce pourquoi je lui avais promis de l’argent. Et j’avais réussi à réfréné cet étrange instinct, je ne lui ai pas offert le sinistre paquet. Tout d’abord j’en ai ressenti un immense soulagement, mais il s’est quand même produit quelque chose d’horrible. A la fin de l’acte, j’ai été pris d’une panique atroce, une peur incontrôlable, abominable, celle d’être dévoré vivant. J’ai vraiment cru qu’elle allait me tuer, me démembrer, de déchiqueter, m’éventrer. Je me suis vu dévoré par cette veuve noire. Alors je l’ai tuée. Je l’ai tout d’abords étranglée, puis comme je l’avais fais pour le petit chat, je l’ai mordu, et elle est morte sous moi. Et, je ne sais pas si c’est l’effet du venin, mais son corps est devenu froid et dur rapidement. Plus rapidement que le petit chat qui lui est resté souple et chaud encore longtemps. Peut être mon venin est-il plus efficace ?   16 Octobre ;   « Quatre araignées sur un mur, quatre araignées… »      Le cadavre de la fille était trop gros pour que je puisse l’envelopper totalement ; Alors je l’ai découpé en morceaux. La tête, les quatre membres, et j’ai scié le tronc en deux. Ça a été très facile car le sang était tout coagulé dans ses veines. J’ai maintenant, sans compter le chat, sept cocons qui attendent à la cave. Ils attendent d’être mangés.   20 Octobre ;   Mes yeux sont totalement noirs à présent. J’ai perdu tout mes cheveux, et mes autres poils aussi, et ma peau me parait plus dure aussi. J’ai fais un test ; j’ai essayé de me taillader l’avant bras avec une lame de rasoir, non pas que je voulais me suicider. Mais j’ai eu comme une intuition. Une intuition qui me semble justifiée. Je n’ai pas pu y arriver. Les arachnides ont un exosquelette, est-ce que c’est ce qui m’arrive ?     25 Octobre ;   La peau de mes bras et de mes jambes est de plus en plus dure, celle de mon dos aussi. Mais ça ne gêne pas pour bouger. Par contre j’ai remarqué quelque chose de nouveau. Est-ce que c’était là avant ? Est-ce que c’est tout récent ? Je ne sais pas. J’ai des marques sur le corps. Comment les décrire ? Se sont des bandes sur le tronc, le long des bras et sur le ventre. Un peu comme si j’avais serré mes bras contre moi assez fort pour y laissé des traces.   26 Octobre ;   Bon sang qu’est-ce que ça me gratte ! Les plaques ont enflées. En une seule journée elles se sont misent à faire un renflement.   28 Octobre ;   C’est effrayant la rapidité à laquelle ça évolue. Les renflements sont de plus en plus gros. Ça me fait des tuyaux le long des cotes et sur le ventre, ça me gène énormément. Mais, chose étrange, ça ne m’effraie pas du tout. J’ai plutôt hâte de savoir comment tout ceci va se terminer.   30 Octobre ;   « trois araignées sur un mur trois araignée quand l’une d’elle tombera combien il en restera ? » Les “tuyaux’’ comme je les appelle, semble vouloir se détacher de mon corps. Je pense que se sont des bras supplémentaires qui sont en formations.     2 Novembre ;   Confirmation ! Ce sont bien des bras. Ils se sont détachés ses derniers jours. C’était répugnant. Ces nouveaux membres se sont décollés en me laissant des marques sanguinolentes sur le ventre et sur les cotés, ça me déchirait les tissus, ça faisait des filaments de chairs qui ont fini par céder. La douleur était atroce.  J’ai passé ces deux derniers jours à maintenir ces nouveaux bras, car ils ont des mouvements désordonnés. J’ai la chair à vif sur le dessous des nouveaux bras, et sur mon corps.   4 Novembre ;   Je n’en reviens pas à la vitesse à laquelle tout c’est cicatrisés. Je ressens ses nouveaux membres aussi bien que le reste du corps. Par contre, je n’arrive toujours pas à les maitriser. Je les ai bandés contre mon corps. Je les laisserais ainsi jusqu'à ce que je puisse les bouger à mon aise. Tiens, j’y pense, je ne ressens plus du tout le besoin de voyager.   5 Novembre ;   Je suis encore allé “aux putes’’. Les pauvres femmes, je les plains, elles mériteraient mieux que ce funeste sort ; C’est une injuste récompense pour celle qui évitent à d’autres femmes de se faire violer. (Cette pensée m’apaise, car elle prouve que je ne suis pas tout à fais un monstre). Avec elle j’ai réussi à faire un seul cocon, car je sais dorénavant produire des fils en grande quantité, et rapidement.   10 Novembre ;   J’arrive maintenant à faire de très grandes quantités de toiles. J’en ai tapissé tous les murs de ma chambre à coucher, c’est très joli. Ma toile est bien plus belle de celle de n’importe qu’elle araignée. On dirait vraiment de la soie, elle brille légèrement, et quand le soleil la traverse, ça fait plein de petites pointes de couleurs transparentes. La dernière fille que j’ai ramenée chez moi l’a admirée longtemps. Je l’ai laissée s’extasier. Celle là au moins n’a pas compris ce qui lui arrivait ; Elle croyait encore que je l’embrassais dans le cou quand le venin a coulé dans ses veines. Ça me fais maintenant voyons, le chat, plus la fille coupée en sept morceaux, la première que j’ai enveloppée entière, plus celle là, ça me fait, Huit chrysalides. Ou plutôt, huit cocons.     12 Novembre ;   « Deux araignées sur un mur, deux araignées sur un mur… »   Il ne me reste plus que neuf cocons. Hier j’ai mangé le petit chat. J’étais un peu triste, car je l’aimais beaucoup, et je voulais le garder, un peu comme une relique. Mais maintenant ça va mieux. J’avais vraiment faim, et je ne peux plus avaler les aliments qui me nourrissaient jusqu'à présent. Il était tout sec et croustillant à souhait.   14 Novembre ;   J’ai démolie la machine, et détruits mes notes. Ne reste que ce carnet. Toute la maison est recouverte de tenture.   Quelques jours plus tard.   Je me suis totalement fais à cette deuxième paires de bras. Avec ses nouveaux appendices et mes yeux, il est hors de question que je sorte de chez moi dorénavant. Et puis ma demeure est très confortable. J’y ai fais plein de petits tunnels de soie au long desquels j’aime à me promener.   « Deux araignées sur un mur, … »   Plus tard.   Je ne sais plus quel jour on est. Je ne sais pas quand à commencé ce qui m’est arrivé. Ni trop comment d’ailleurs. Je me satisfaits parfaitement de cette nouvelle condition qui est devenue la mienne.   Autre jour ;   J’ai des tas de cocons qui m’attendent à la cave. De toutes les tailles. La dernières fois que j’ai lu le journal, on y parlait de personnes disparues.      Autre nuit ;   A présent, je sors la nuit, parfois. Et je ramène mes proies très facilement avec tous mes bras, j’en ai trois paires à présent La dernière à poussées juste au dessus de mes hanches. Plus rapidement que la précédente. Des bras plus courts, pointus et dépourvus de mains.   Nuit ;   Des rats aussi, dans mes cocons, des gens de passage à leurs dépends, viennent me nourrir. Les cocons d’humains sont très savoureux ; Les premiers trop gros, maintenant je découpe comme la toute première. Mais je préfère les femmes aux hommes. J’ai plein de rats, et le roquet de la voisine venu pisser sur mon tapis de porte. Le dernier cocon fait, un agent d’assurance venu démarcher.   Dernière nuit ;   Je me débrouille seul à présent. Ma vie d’avant n’intéresse plus et ne la regrette pas. Ici mes dernières lignes. Réfléchir comme un humain maintenant me fatigue la tête. Je suis serein, ne regrette rien. On sonne à la porte. Encore un qui me vendre, je ne sais quoi. Les imbéciles, je ne dois pas laisser ma réserve de nourriture s’épuiser. Et puis. « Une araignée… » J’ai faim !