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    HERRYCK.
     

     Avertissement: avant de commencer le lecture de ce qui suit, sachez que certain passage sont réservés aux adultes.Toutefois,j'ai récemment censuré certains passage.((....)). Si certains d'entre vous estime que certain passage sont trop choquants, faite moi le vite savoir que je remédie au plus vite au problème. merci d'avance.( les autres histoires en court de préparations sont plus... correctes). Laissez-moi un petit commentaire, ça me ferait très plaisir. bonne lecture        

     

      Herryck était à l’affut depuis plusieurs heures, patient comme un chat. Le temps n’avait plus d’importance pour lui depuis très longtemps. Il attendait sa proie une belle proie bien répugnante, de celles qu’il affectionnait le plus. Plus ces êtres étaient monstrueux et plus il adorait les chasser Mais peut être se chassait-il lui-même ?
    « _ Débarrasser le monde de sa lie ! »  Telle était sa devise, telle était la mission qu’il s’était donné depuis qu’il avait accepté ce qu’on avait fait de lui, telle était la loi du clan. Autrefois il les aurait fait condamner au bûcher avec ses arguments particuliers qui aujourd’hui lui faisait honte. Pourtant c’était il y a si longtemps. Combien d’innocentes victimes avait-il tourmentées ? Combien d’êtres en larmes avait-il fait immoler ? Et sous quel prétexte ? Quelle honte cela représentait pour lui ! Il avait essayé d’oublier, il avait essayé de se mentir à lui-même. Mais rien ne le ferait jamais oublier. Il n’avait certes jamais rendu de sentence lui-même, mais il avait été le sinistre complice d’une odieuse mascarade. Il se rappelait le nombre exacte des ses victimes leurs noms, leurs visages, leurs sois- disant crimes. Il se rappelait même chacun de leurs supplices. Le pire, c’est qu’il était persuadé d’avoir raison. Une larme de honte coula sur sa joue. Il y pensait chaque fois qu’il était à l’affût. Il avait l’impression en chassant de se racheter ses fautes, il avait choisit de ne prendre sa nourriture que parmi les monstres. Il essuya la larme qui coulait le long de sa joue. Heureusement que Franck n’était pas là pour voir cette larme. Son cher Franck qui l’attendait patiemment à la maison. Attendant aussi le jour où il serait initié à son tour. Un agacement dans la bouche lui fit repenser à sa prochaine victime. Il fixait la ruelle sombre droit devant lui. Ses sourcils obliques lui donnaient en permanence un air sévère. Air qui s’accentuait davantage quand il était en colère. Ses yeux gris s’étrécirent. Il serra les poings de colère. Puis les dents de devant serrées les unes contre les autres il souffla en avançant les lèvres : « _pourriture ! »  Le monstre n’allait sûrement pas tarder à arriver.  Il ressentait ce chatouillement si familier des gencives juste au niveau des canines, puis cette très légère douleur de celles-ci, comme une légère rage de dents, enfin il entendit ce très léger craquement, le même craquement que font les ligaments que l’on sectionne quand on vous arrache une dent.  Il sentait le vent qui lui caressait le cou ravivant le souvenir :
    « _Eléanor.» Oui Eleanor douce et belle jeune fille. Pauvre innocente accusée de sorcellerie comme toutes les autres. Il y avait si longtemps. A l’époque il était chargé de faire avouer les accusés. Il prenant beaucoup de plaisir, et beaucoup de foie à le faire. Persuadé d’être dans le vraie.
    « _vraiment persuadé ? N’était-ce pas plutôt de la bonne vielle cruauté pur et simple ? Quand à ta foi religieuse n’était-ce pas plutôt un prétexte pour te donner bonne conscience ? »

    « _Ca suffit ! » Il détestait ces souvenirs, il détestait quand il se mettait à penser de cette façon, quand il se disputait avec lui-même. Il détestait cette culpabilité qui le rongeait de l’intérieur.
    « _Inquisiteur ! Inquisiteur ! Hypocrite ! » Il détestait cette vérité. Même s’il avait changé, même si sont cœur n’était plus le même. Même si maintenant il tuait par nécessité. Et même s’il choisissait ses victimes de façon à rendre service à la société : Porc, assassins, agresseurs de vieilles dames, violeurs, agresseurs d’enfants, racistes, dealeurs, et tous les autres.
    « _Je ne vaux pas mieux qu’eux ! » …« Eléanor. >>

    Il se souvenait  d'elle chaque fois qu'il chassai. Belle, si belle, si dérangeante, si désirable, si ... si... (« _et bien vas-y ! dit le ! Sois honnête pour une fois. »)   

      « _ Souvient-toi d’elle, attachée, à ta merci, enchainée au mur. Si blanche, pas entièrement déshabillée mais presque. Et… Et… Et quoi d’autre encore ? Et toute mouillée. Avec toute l’eau bénite que tu lui as balancée dessus pauvre crétin. Qu’est-ce-que tu croyais ? Qu’elle allait hurlée ? Qu’elle allait s’enflammer ? Souvient toi de se qui s’est passé ce jour là ! Tu t’es imprudemment approché d’elle, Tu lui à chuchoté à l’oreille avec délectation en avançant bien les lèvres comme tu sais si bien le faire, les sévices que tu comptais lui faire subir. Et Là, elle à attraper ta tête entre ses mains blanches, et ensuite, elle t’a mordu le cou. Tu as été tellement surpris que tu n’as même pas crié. Elle était très forte n’est-ce pas. Elle était si forte que tu n’as pas pu te dégager. ((...))Souvient toi de la honte. Tu l’avais pas prévue celle là. Tomber sur un vampire ! Elle est bien bonne celle là !tu as essaye de la repousser, de toutes tes forces, mais elle était trop forte pour toi. Tu n’as même pas réalisé qu’elle buvait ton sang et plus tu t’affaiblissais, plus elle prenait des forces. Et tu tes écroulé par terre. Et seulement à ce moment là ru as compris ton erreur. Oui, quand tu l’as vu briser ses chaînes comme ci c’était de la paille, tu as compris que ci toutes les autres victimes avait vraiment été des créatures non-humaines, elles auraient dû s’échapper aussi facilement et tu as eu honte de toi. Et depuis longtemps dans ta sinistre vie, tu as pleuré. Et elle a eut pitié de toi. Peut être que tu lui plaisais ? C’est pour cela qu’elle ne t’a pas achevé comme elle aurait pu le faire, c’est pour cela qu’elle t’a pris dans ses bras et qu’elle a disparue avec toi dans la nuit. »

     Il s’était réveillé enchaîné au mur dans un endroit qui ressemblait fort à celui où il exerçait auparavant ; .les geôles d’un château. Maintenant Il lui semblait qu’il y était resté des années. Le froid, l’ignorance, la faim, la peur, le repentir, la douleur et la honte, il les avait ressentis. Eléanor venait le voir de temps en temps, elle lui apportait à manger. Parfois, elle était accompagnée d’un homme qu’elle appelait maître à qui elle semblait vouer amour et admiration. Il s’approchait de lui, et lui disait simplement : 
    « _à genoux ! » Alors il s’exécutait. L’homme très grand l’attrapait par les cheveux, Il se penchait sur lui, le regardait fixement dans les yeux, et disait simplement :
    « _il n’est pas prêt » Et s’il posait des questions, il était battu. D’autres fois l’Homme demandait :
    « _Qui est-tu ? » Plusieurs fois il avait répondu : « Je suis le père Henri. » Car c’est ainsi qu’il s’appelait à l’époque. « Qui est tu ? »  La question lui était posée plusieurs fois de suite. Il répondait la même chose à chaque fois, et à chaque fois il était battu, à coup de pieds, à coup de poings et même à coup de fouet. Car pour ses geôliers qui avaient tous été victimes de l’inquisition de près ou de loin il aurait fallut qu’il réponde : « je suis un monstre. ». D’autre fois la question était :
    « _Qu’est-ce-que tu as fais ? » Et à chaque fois, refusant la réponse, il répondait par une autre question : _qui êtes vous, qu’est-ce-que vous voulez ? Et là encore, il était battu. Cela faisait peut être un an qu’il était prisonnier. Déjà très affaiblit. Il entendait des voix derrière la porte de sa prison. Puis une douzaine de personnes y entrèrent six hommes et six femmes. Ils se placèrent devant lui en demi- cercle ; le grand homme en avant. Ils le fixèrent tous sans bouger, sans parler. Soudain, l’homme pointa le doigt vers lui :
    « _A genoux ! inquisiteur! Ceci est ton procès.
    _Mon procès ? Mais pourquoi ?
    _A ton avis ? »
    Un grand silence s’en suivit. Puis l’Homme se retourna vers les autres et demanda avec un sourire malsain : « -Verdict !
    Alors les voix répondirent comme une seule :
    _coupable !
    _Mais de quoi ?
    _Préparez-le pour la sanction. Enlevez-lui les chaines.
    Les femmes sortirent de la geôle. Les hommes s’approchèrent de lui, lui enlevèrent ses chaînes Puis, armés de couteaux, ils lacérèrent ses vêtements en prenant soin de lui entailler les chaires, jusqu'à ce qu’il soit entièrement nu. Ensuite ils le rasèrent complètement. Les cheveux d’abord, il se contenta de prier, en suite, ils passèrent aux sourcils, ce qui’ l’étonna puis ils lui rasèrent la moustache et la barbe, il s’en sentit plutôt soulagé. Il cru qu’on allait l’égorger quand on lui rasa le cou. L’homme qui s’y appliquait prenait un temps infini pour le faire, une lenteur effrayante, tout en se léchant les lèvres
    -Ethaniel ! Remplace-le !
    L’homme qui le rasait s’arrêta net obéissant aux ordres du maître. Il fit une grimace qui découvrit ses dents puis émit un sifflement de frustration qui ressemblait à celui d’un serpent. Mais il céda la place à un autre qui continua le  travail  . Lui aussi semblait excité par cette tâche il s’agenouilla a coté de lui le regard fébrile et entrepris à son tour de lui raser le cou après lui avoir longuement caressé les carotides du bout des doigts. Celui qui lui semblait le plus jeune des hommes debout devant lui semblait se sentir vraiment mal : sa bouche tremblait et il se mordait la main si violemment que deux filet de sang lui coulaient des commissures.
    -M...Maître.

    -Je sais David, je sais, tu peux sortir
    -Je peux l’accompagner Maître avec votre permission
    -C’est très généreux de ta part ‘‘La Hyène’’. Je t’en remercie, installe-le et reviens-nous vite. Mais nous prendrons tout notre temps. N’est-ce pas Ethaniel ?
    -Je vous en remercie Maître. Le dénommé “ La Hyène” s’inclina avec respect puis, pris David dans ses bras :
    « -Allez viens mon frère, ça va passer. »
    Henri cru voire de la compassion chez ses deux hommes, alors il les supplia du regard. “La Hyène’’ croisa son regard, et soudain, il éclata de rire, un rire moqueur au début qui se transforma bien vite en rire de dément, un rire méchant qui découvrait des dents pointues. Ils l’entendirent rire longtemps. Jusqu’à ce qu’il soit trop loin pour être entendu.
    «- Tu comprends pourquoi on l’appelle “La Hyène’’ ?
    -Il va nous faire toutes les lettres de l’alphabet. Cette dernière réflexion déclencha l’hilarité générale de ses bourreaux. Et il vit avec horreur qu’ils avaient tous les dents pointues.
    « -Allons allons, voyons mes enfants ! Calmez-vous sinon vous allez blesser notre… Âmi. Le ton était moqueur et amusé. -A vos ordres Maître. Ils avaient répondu ensemble d’un ton enfantin qui le mit vraiment mal à l’aise. Après, ils lui rasèrent le haut du corps en s’y prenant à tour de rôle et avec une lenteur répugnante. Puis ils passèrent aux bras et au dessus des mains que certain d’entre eux jugèrent “fort belles’’
    « -Pourquoi faites-vous ça ? Se plaigna-t-il.   ((...))  
    -J’ai raté quelque chose ? demanda celui qu'ils appelaient "La Hyène"

    -Comment va David?
    -Ça va, il avait "soif," c'est tout, Il ne se maitrise pas encore très bien .  
    -Tu peux reprendre ta place si tu le souhaite.
    -Merci Maître, La hyène  repris son "travail avec un plaisir qu'il ne pris pas la peine de dissimuler. ((.....)) Le prisonnier sentit la panique le gagner  
    -Oh mon dieu aidez moi ! Il prit de suite un fulgurant coup de poing sur la bouche :
    « - Tu n’évoquera pas le nom de ton seigneur en vain ! Et quand le rasoir toucha sa peau, il s’évanouit. Un seau d’eau glacer le réveilla aussitôt.
    « -Espèce de lâche ! Un bon conseil : reste éveillé ((...)) ! Compris ? »
    Il essaya de prier pour échapper à ce qui lui arrivait, mais il n’y parvint pas. La Hyène pris son temps pour s’exécuter. ((.....))

    Il n’eut aucune réaction.  L’Homme ordonna alors :
    « _ Mettez-le à genoux et amenez moi son chapelet.
    _Non ! Je vous en supplie !
    _Tu n’en est pas digne !
    Ils durent se mettre à plusieurs pour le maintenir en place.
    _Tenez lui les bras en croix, et ouvrez lui ses mains.
    Ils étaient cinq, l’un d’entre eux se plaça derrière lui et l’attrapa par les épaules. Les quatre autres s’agenouillèrent de chaque cotés deux maintenaient ses bras tendu, pendant que les deux autres, tenaient ses mains ouvertes de force. L’Homme s’approcha d’eux. Il tenait une brosse en métal à la main. Il lui serra un poignet avec force et dit : _Cette main à été bénie pour qu’elle puisse bénir à son tour. Cette main qui ne sait pas bénir ; cette main qui ne sait que maudire ; cette main n’aurait jamais du être bénie !
    Et par trois fois il râpa la paume de sorte qu’elle soit couverte de sang. Il recommença avec l’autre main .Il sorti de la pièce et se saisit d’un petit paquet blanc qu’une femme qui venait d’apparaître sur le seuil tenait à la main Il se retourna et le jeta sur le sol.

    _Rhabillez-le, et renchaînez- le. »
    Il se retrouva seul vêtu d’une grande robe banche semblable à celle que revêtait les condamner au bûcher. Il était abattu, blessé, humilié. Pourquoi cela lui arrivait-il à lui ? Il n’était pas le seul inquisiteur.
    C’est peut après que la voix commença à lui parler, c’était sa propre voix. Les visites c’étaient arrêtées. On lui passait ses repas par une petite ouverture au bas de la porte. Il ne voyait plus personne, et cela lui manquait, malgré les punitions. Il comprenait enfin les souffrances de ceux qu’il avait jugés. Mais pourquoi lui faisait-t-on subir cela à lui ?
    Alors qu’il n’espérait plus jamais voir personne. La porte s’ouvrit. Il s’apprêtait à se mettre a genoux, mais une voix qu’il ne connaissait pas lui dit :

    « _Tu peux restez assis, je ne vais pas te battre. Il s’assit sur le lit et baissa la tête. Un être androgyne très beau (où très belle) à la peau presque noire vint s’asseoir a ses cotes. :
    _Ne dis rien. Comme sa voix était douce comparée à celle froide et cruelle de l’Homme.
    _Regarde moi. L’Être lui caressa le visage en suivant les contours : le long du nez, le tour de la bouche, des yeux, autour des oreilles, la racine des cheveux dégarni au dessus des tempes. _Tu vois, ils ont repoussés. Je peux voir tes mains ? 
    L’Etre les contempla un court instant, puis dit :
    _Elles sont comme avant, on ne voit aucune marque, c’est étonnant, le maître avait pourtant fait en sorte que les marques restent. C’est peut-être un signe ? Je vais t’expliquer quelque chose : certains de mes amis, comme moi-même, nous avons été victimes de gens comme toi. La plupart d’entre nous ont perdu des membres de leur famille, ou des amis de façon atroce. Tu veux savoir comment ? On les à brûlés vifs en place publique. Ca ne te rappelle rien ? Moi on me persécute pour ce que je suis : ni mâle ni femelle, ou plutôt, les deux à la fois. Certain d’entre nous on été accusés de sorcellerie sous des prétextes fallacieux, parfois par la jalousie d’un voisin. On les a enlevés enfermés, torturés.  Le maître nous à libéré, et à fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Nous lui sommes é-ter-nelle-ment reconnaissant et quand je dis éternellement, ce n’est pas qu’une simple façon de parler. Certain d’entre nous sont trrès vieux tu sais ?

    _Je ne comprends pas ce que vous essayez de me dire. Qui êtes-vous ?
    _Nous essayons d’être la justice. Ceux qui nous ont fait du mal ont tous été puni.
    _Alors pourquoi suis-je encore en vie ?
    _Parce qu’Eléanor… elle lit dans les pensés tu sais ? Il lui arrive même de voir dans l’avenir et c’est pour cette raison que nous te gardons en vie, parce que nous lui faisons confiance, comme elle a confiance en toi, malgré les horreurs que tu voulais lui faire…. Eleanor disais-je pense qu’il y a quelque chose de bon en toi, elle est persuadée que tu seras, comme nous, le bras de la justice et que tu sauras faire bon usage de tes dons à venir. « Quels dons ? »  _Mais avant tu dois expiés tes erreurs. Il te faut comprendre par toi-même. Nous savons aussi pardonner. Moi aussi je pense que tu n’es pas si mauvais. J’ai entendu dire que contrairement à tes sinistres…amis … tu n’as jamais mutilé personne : pas d’yeux arrachés, ni d’ongle, ni de doigts tranchés…ni de…
    _ Taisez-vous. Je vous en supplie.
    _Cela te fait donc horreur ? Le regret serait-il en toi ? Aurais-tu agit par lâcheté contre tes propres convictions ? Au départ, souvient toi, tu ne voulais pas faire ce travail, si toutefois on peut appeler ça un travail. Tu t’es laissé convaincre par peur. N’est-ce pas ? Tu as crains d’être accusé. Mais tu n’as rien fais pour aider ces malheureux. Tu as pris gout à leurs souffrances. Même si tu étais le moins pire des bourreaux. Mais tu étais quand même un bourreau…Regarde-moi.  Il garda la tête baissée de honte.
    _J’ai dit : regarde-moi. Il releva la tête en gardant les yeux baissés. L’Être lui caressa une dernière fois la joue et dit avec la voix douce d’une mère à son tout petit « qu’est-ce-que tu as fais ? » ensuite elle le quitta. Il n’avait plus que sa voix pour lui tenir compagnie, la voix de sa conscience qui le harcelait sans cesse. Puis un jour il avait fini par exploser. Un hurlement déchirant résonna dans la nuit Un hurlement de haine de désespoir et de rancune :

    « _Non ! Non !non ! Vous m’avez menti ! Pourquoi ? Menteurs ! Assassins ! Porcs ! ((...))Les suppôts de Satan c’est vous ! Vous m’avez maudit. »
    La porte de la cellule s’ouvrit à la volée et une sixaine de personne y entrèrent en courant.

    « _Qu’est ce qu’il y a ?
    _Il m’ont menti. Il m’ont trompé » Il frappait le mur avec ses poings et ses doigts étaient écorché et plein de sang. Je suis un monstre, un monstre, un monstre… » Son cri se transforma en une plainte douloureuse. « _Laissez-nous s’il vous pait, je crois qu’il est prêt» la voix de l’Homme n’était pas la même elle était plus douce et pleine de compassion. Ils sortirent en silence. L’Homme s’approcha de l’ancien prêtre, s’agenouilla auprès de lui le pris par les épaules et dit. Simplement :
    « -Je sais, je sais. » Puis il le serra tendrement contre lui, comme on berce un ami et celui qui s’appelait jusqu’alors père Henri éclata en sanglot jusqu'à l’épuisement.  

                                                                               ****************                                                       

     

        Le miaulement d’un chat en colère ramena Herryck à la réalité, où plutôt au présent. Son passé était dur à assumer. Il le maudissait plus que tout. Quatrième fils d’une famille de noble on l’avait fourgué d’office dans les ordres. C’était comme ça à l’époque .L’aîné avait la fortune le suivant était militaire avec une belle charge de gradé d’assurée, et le suivant encore se retrouvait avec une soutane sur le cul. Tant pis pour la vocation. Pas étonnant que ça ai dégénéré partout. L’abolition des privilèges et du droit d’aînesse avant été une bonne chose dans ce cas précis.  Eleanor lui avait rendu un grand service en lui mordant le cou.
    Après sa crise de larmes, il s’était réveillé dans une chambre somptueuse du château. Il avait apprit la vérité sur ses hôtes. Ils lui avaient pardonné, ils en avaient fait un des leurs, puis il était devenu leur amis mais pas tout de suite. Au départ, il le voulait immortel pour pouvoir le punir éternellement, pour lui faire payer les crimes de l’inquisition au nom de tous les autres. Ils voulaient le faire souffrir : une longue très, longue vie de souffrances. Seule Eléanor avait foie en lui. La nuit de son baptême sanglant elle l’avait mordu en prenant soin de ne pas le faire souffrir puis elle lui avait donné de son propre sang pour parfaire la transformation, après, il ne se souvenait plus très bien il se souvenait d’avoir souffert longuement d’une faim et d’une soif étrange. Il avait vécu plus de trois cents ans en compagnie d’Eléanor et d’Edgard, le maître, celui qui l’avait si souvent battu. Les cinquante premières années avaient été terribles, la souffrance avait été autant physique que morale. Edgard et ses acolytes y veillaient avec beaucoup de zèles. Mais le zèle d’Eléanor était bien plus grand, aussi grand que son pouvoir de persuasion. Elle avait eut son baptême sanglant des crocs d’Edgard le plus vieux d’entre eux, le maître à tous. Aussi lui devait-elle obéissance absolue pour ses deux raisons. Mais elle réussi patiemment, en usait de son charme de frêle jeune fille, et de toute sa tendresse, à changer le comportement d’Edgard et par ce fait, celui des autres. Et pendant les vingt années suivantes, leur façon de considérer Hérryck avait changé, il était devenu leur ami. Il l’était toujours. Ils lui avaient appris comment se nourrir, comment changer d’identité, de métier, de vie, et comment choisir ses proies. Eléanor lui avait expliqué tout ce qu’il voulait savoir, avec beaucoup de patience et de tendresse. Et après plus d’un siècle, et avec la permission d’Edgard, elle lui avait enseigné le reste. Avec une très grande sensualité, elle avait fait de lui un homme, un vrai. Elle parvînt à le déculpabilisé, elle lui fit ressentir les plaisirs de la chair. Des plaisirs inouïs qu’il n’avait encore jamais imaginé. C’était bien mieux que de faire ça avec sa main et de prier sa honte ensuite. Avec le temps il avait rangé définitivement sa vocation religieuse dans un tiroir. Il était devenu un autre homme, un vrai, tout en étant un vampire.             

    Voila comment il se trouvait aujourd’hui à attendre qu’un salopard daigne montrer sa carcasse. Afin de lui prendre sa vie. Voila qu’elle était sa proie ce soir. La chose qui lui répugnait le plus. La chose qu’il préférait chasser par-dessus tout. Ce soir là, il avait choisit un porc qui aimait les petits enfants d’une bien triste façon.  Après son rôle d’inquisiteur, il avait changé plusieurs fois de métiers. Toujours des places hautes de la société. Rien à voir avec les vampires de films qui ne sortent que la nuit pour chasser les vierges. Ils avaient une vie sociale tout à fait normale. Dans cette vie là, il était docteur en médecine et était chef d’un laboratoire de recherche des maladies sanguines, les vampires ont un sens de l’humour assez particulier, voir défiler des fioles de sang avait quelque chose d’assez amusant pour quelqu’un comme lui, mais il exécutait son métier avec beaucoup de sérieux et, chose étrange, avec beaucoup de ferveur. Il avait même été prêtre dans une vie antérieure. Juste après sa première vie. Edgard lui avait conseillé de ne pas trop s’éloigner de sa personnalité primaire pour commencer sa première vie de vampire. Il était devenu ‘un homme bien’ Un prêtre au service des pauvres. Tout cela faisait de lui un être étrange. Ce qui plaisait beaucoup à Franck. Franck, son presqu’amant qui devait être en train de se faire du mauvais sang à la maison. Depuis de nombreuses années qu’ils vivaient ensemble, ils attendaient la venu d’une troisième personne, une femme, qui ferait le lien entre eux et permettrait à Franck d’être initié de façon définitive. Herryck ne pouvait pas le faire lui-même car ils étaient de même sexe, et une autre femme du clan ne pouvait pas le faire non plus car ils étaient trop liés l’un a l’autre et quelles-mêmes était toutes liées de leurs cotés, Les codes du clan étaient très complexes. Après avoir été initié par Eleanor et il avait vécu plus de trois cents années avec elle et Edgard avant de pouvoir vivre seul, puis avec un compagnon. Et bientôt une compagne. Eleanor le lui avait certifié : c’était pour très bientôt. Il aurait un indice un soir de chasse. Le vent devenant de plus en plus glacé, il avait froid, mais il s’en fichait. Le froid était apaisant, il y avait bien longtemps que cela ne lui procurait plus aucune douleur. Le vent jouait avec des papiers dans la ruelle. Sans trop savoir pourquoi Herrick suivit du regard un de ces morceaux en particulier comme s’il avait quelque chose d’important. De très important. Le vent était rapide dans la ruelle étroite, et pourtant ce bout de papier semblait prendre son temps, voletant doucement au dessus d’un tourbillon de feuilles mortes. Puis ralentissant encore, il vînt se poser dans sa main. « Comme un papillon sur une fleur »pensa-t-il
    _Un papillon sur... !  N’importe quoi ! Tu vieillis mal mon vieux ! mais quel con! Il venait de parlé à haute voix surpris par sa propre pensée. Puis sans trop savoir pourquoi. Il plia soigneusement le bout de papier, sans le regarder, et le rangea avec précaution dans l’une de ses poches.

     

         

      « _Ha te voila toi ! C’est pas trop tôt ! Je vais enfin faire une bonne action. »
    Le monstre venait de sortir du coin de la rue. Il sortait d’une soirée bien arrosé avec des amis qui ignoraient ses sinistres travers. Ce soir son destin l’attendait. Il avait rendez-vous avec la mort.
    D’abord la chasse, suivre la victime de façon qu’elle se sente suivit pour lui ficher la trouille. Ça c’était bon. Cependant, cette nuit là il avait attendu trop longtemps.
    Tant pis pour le jeu du chat et de la souris, ce serais pour une autre fois. Et puis il commençait à avoir vraiment soif. Ses dents commençaient à le faire souffrir. L’autre aurait à peine le temps d’avoir peur. Dommage, la peur donnait un goût exquis à la nourriture contrairement à la douleur. Il s’était de toute façon donné pour habitude de ne jamais faire souffrir ses proies. Un point d’honneur ! Le salaud devant lui s’était rendu compte qu’on le suivait. Son cœur s’accéléra dans sa poitrine. Herryck l’entendait battre. Il était encore étonné de ses facultés accrues. Le connard se retournait sans arrêt, il se savait en danger. Il transpirait comme un porc. On allait lui faire payer ses erreurs il en était sûr. Il marchait pratiquement à reculons. Il fut soulagé l’espace d’une courte seconde en voyant que personne ne le suivait. Juste avant de sentir deux mains se poser sur lui et lui faire faire volte face. Cette faculté de pouvoir se déplacer à coté de quelqu’un en lui insufflant mentalement qu’il n’y avait personne plaisait beaucoup au vampire, même si ce n’était possible que pour un très court instant. Cela effrayait la nourriture :
    « _Je suis là » dit-il du bout des lèvres avant de faire un grand sourire qui découvrait des dents acérées.
    « _Oh non de Dieu ! »
    La réplique lui valut une gifle magistrale du revers de la main suivit d’un magnifique vol plané jusque dans les poubelles.
    Herryck s’approcha de lui à grands pas et le releva brutalement :

    « _On ne blasphème pas ! Grinça-t-il entre ses dents serrées, la mâchoire inférieure légèrement plus avancée lui donnait l’air encore plus méchant. Il colla le monstre contre un mur en le serrant par le cou. Il buvait la terreur de sa victime en le fixant dans les yeux. Le visage rempli de haine, il lui semblait qu’en tuant il tuait cette partie de lui-même qu’il haïssait tant.
    _Tu vas payer pour tout le mal que tu as fais aux enfants ! Œil pour œil dents pour dents ! Le mal pour le mal ! _Non pas ça ! Ne faites pas ça !

    _Pas quoi ? ((...)) Il parlait lentement articulant chaque syllabe. Puis s’approchant de son oreille il souffla : _C’est ton sang qui m’intéresse !
    _Mais qui êtes-vous bon sang ?

    _Regardes moi bien. Quand il vit les dents longues et pointues qui s'allongeaient atrocement, il voulu hurler mais il n’en eut pas le temps. Il n’eut aucune douleur et n’eut même pas le temps de s’en étonner.
    Herryck laissa tomber le corps mou. Il fit un vague signe de croix de la main au dessus du corps en prononçant les mots rituels en latin. Et ajouta :
    « _ que dieu te juge et n’ai aucune pitié de ton âme ».

    Il prit la tête dans ses mains et la tourna violemment. Juste pour le plaisir d’entendre les os craquer.

    Puis il transporta le corps dans les poubelles afin que les rats effacent les traces de ce qu’il venait de faire.     

     

    à suivre trilogie rouge: Franck

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